Assemblée générale Valhor : « Il faut replacer le végétal dans nos vies »
L’interprofession a organisé cette année son assemblée générale en visioconférence. L’occasion de faire le point sur les activités de l’année écoulée et de se projeter sur l’exercice à venir…
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Valhor a choisi cette année d’opérer son rassemblement annuel à distance. Un choix que sa présidente, Catherine Muller, a justifié d’emblée. L’objectif est de limiter les déplacements des uns et des autres et d’alléger le calendrier de chacun dans une période pas facile pour les entreprises, ainsi que de laisser le temps à l’interprofession de reprendre ses marques alors que plusieurs départs dans l’équipe ont entraîné des changements importants.
L’an prochain, retour au « présentiel ». Mais le rendez-vous de 2024 sera particulier : il sera à la fois électif, avec un changement de présidence, et il sera l’occasion de fêter les vingt ans de l’organisme !
Dans un message vidéo, le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe Béchu, a rappelé combien le végétal avait un rôle central à jouer pour limiter les effets de l’évolution du climat, contre les inondations, par exemple, et a affirmé qu’il serait attentif à tous les nouveaux projets lancés pour que la filière soit au rendez-vous des enjeux auxquels il va falloir faire face.
Une année difficile, mais active
Les différents élus de Valhor ont dressé le bilan de l’année écoulée, une année difficile en raison de la sécheresse, mais au cours de laquelle un Comité de filière a été mis en place. Dix-neuf groupes de travail ont réuni les permanents et des bénévoles, ce qui a débouché sur 44 délibérations en conseil d’administration.
L’interprofession accompagne les entreprises dans la transition écologique au travers de cinq missions et par la mise en place de différents outils comme la charte d’écoconception pour les pots plastique (voir ici : "Une charte d’engagement pour des poteries horticoles plus durables en France" ) ou le travail sur la logistique horticole (voir aussi :"Une avancée dans la définition des lieux logistiques" ).
Valhor a aussi poursuivi son financement de la recherche via Astredhor ou Plante &Cité, valorisé les signes de qualité au moyen d'Excellence végétale, lancé un nouveau site internet…
Mais l’accent avait surtout été mis sur la promotion, avec une grande campagne en fin d’année dernière lancée à la radio et sur différentes plateformes internet qui a vanté les bienfaits du végétal et du jardin. Des spots qui ont touché dix-sept millions de personnes.
On peut aussi rappeler que l’année 2023 a été de nouveau l’occasion de récompenser des donneurs d’ordres dans le cadre des Victoires du paysage, avec trente lauréats primés en décembre dernier, que la semaine du jardinage ou celle des fleurs pour les abeilles ont permis de sensibiliser les plus jeunes au végétal.
Et l’interprofession agit auprès des décideurs pour les informer sur les conséquences de la mise en place des nouvelles politiques environnementales : ZFE (en savoir plus), les zones à faibles émissions, ou ZAN, zéro artificialisation nette, entre autres.
Un budget « pour répondre aux enjeux du moment »
Avec un budget garanti sain par le commissaire aux comptes, malgré un exercice en déficit assumé (plus de deux millions d’euros ont été dépensés dans la communication, pour faire face à la conjoncture et compenser un excédent financier important l’année précédente (voir ici notre compte rendu de l’assemblée générale de 2022 : "Valhor veut se faire entendre des consommateurs et reçoit l’aval du ministre de l’Agriculture"), Valhor a enfin présenté ses actions prévues pour l’année à venir.
L’exercice 2023-2024 marquera la fin de l’accord triennal en cours entre les dix familles de l’interprofession. Elles ont commencé à travailler sur le prochain, mais en attendant elles se sont mises d’accord sur un « budget qui répond aux enjeux du moment ». Les priorités qui l’ont guidé : « l’adaptation au choc climatique et l’anticipation des réglementations ».
Avec des ressources étales (la barème de cotisation est inchangé), Valhor va travailler sur des dossiers comme :
- l’anticipation du retrait probable de certains produits phytosanitaires ;
- l’innovation (17 % du budget) ;
- la communication grand public (16 %) ;
- la certification (12 %)…
En clôture du rendez-vous, Catherine Muller a rappelé qu’il n’est pas simple de prévoir comment va évoluer l’économie dans le contexte actuel. L’emploi reste porteur dans la filière, mais, pour elle, nous sommes dans un grand ralentissement qui risque de durer. Face à ce risque, « le jeu collectif sera le rempart ». « Il faut replacer le végétal dans nos vies, même si les interprétations de ce message varient d’un collège à l’autre », a-t-elle conclu. Convaincue que « le végétal est la solution » à nos problèmes, elle donne rendez-vous au 12 novembre 2024 pour fêter les vingt ans de l’interprofession !
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